Au sein du projet COSTAUD, nous avons mis en place une expérimentation de deux ans d’exclusion ongulés, sous couvert de pins (Pinus sylvestris) et de chênes (Quercus petrae) au sein du Domaine National de Chambord. Cela nous a permis de mesurer, in situ et en laboratoire, différentes propriétés du sol, qu’elles soient physiques (conductivité hydraulique saturée, rugosité du sol, résistance à la pénétration, densité apparente, humidité, texture du sol), chimique (pH, CEC, teneur totale en carbone, azote total et cations échangeables) ou biologiques (macrofaune du sol).
Nous avons mis en évidence certains effets des ongulés sur le sol, notamment par une diminution de la macrofaune voire une diminution des teneurs en argile ou en calcium du sol. Nous avons pu également observer des différences dans les propriétés du sol en fonction de la météo ou du couvert forestier.
Cependant, nous n’avons pas pu observer l’impact des ongulés sauvages sur l’humidité, la conductivité, la saturation hydraulique ou la rugosité, et ce deux ans après la perturbation. Il est important de noter la réduction rapide de la macrofaune du sol après une perturbation, car cela peut limiter tout processus de récupération à long terme du sol.